Vivre son homosexualité : avant comme après la tuerie d’Orlando


J’ai choisi, comme d’autres, de vivre partiellement en homosexuel – n’en déplaise à ceux qui préfèrent verser dans le fatalisme systématique.

Oui, on peut choisir de vivre son homosexualité, de n***** des culs plutôt que des cons, de sucer des b***** plutôt que des cli*****.

Oui, on choisit cela, dans ce sens et non dans l’autre (pour un homme ; vice-versa pour une femme) parfois définitivement, parfois au cours d’une soirée trop arrosée, parfois juste un temps, parfois de temps en temps.

Est-ce donc cela « choisir son orientation sexuelle » ? Peut-être bien. Bon nombre, en revanche, subissent une orientation sexuelle à laquelle on les somme d’obéir.

Qu’un président de la République, François Hollande en l’occurrence, lors de son hommage à des victimes de l’homophobie et du fanatisme théologiquo-politique de certains, mentionne la possibilité de « choisir son orientation sexuelle », vous m’excuserez (ou non), mais je m’en moque ; qu’il soit sensible à ce qu’en 2016, on crève encore sous les coups et les balles pour une question de baisers et de baise, cela me rassure ; qu’on crève encore et toujours sous les coups et les balles pour une questions de baisers et de baise, voilà ce qui m’inquiète et devrait révolter celles et ceux qui, pour une expression peut-être inopportune mais sans doute pas assassine, s’indignent derrière leurs écrans d’ordinateur/tablette/portable.

Vivre son homosexualité plutôt que la subir : sans honte ni fierté.

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